La nature et l’éthique : une possibilité pour comprendre l’être
La nature et l’éthique : une possibilité pour
comprendre l’être
« Qu’entends-tu par créature qu’entends- tu par la nature corrompue ? (…)
En bien, dis-moi pourquoi cet homme-là qui est si puissant, a pourtant fait
selon toi une nature si corrompue » (Ernestine)
Introduction
L’étique est une main invisible qui
harmonise mystérieusement les intéressés particuliers; cette prémisse prépare
ce qui sera affirmé. En d’autres termes, les qualifications éthiques qu’on donne à chaque acte humain sont conditionnées
par des intérêts particuliers. Dans cette mesure, on fera usage des concepts
philosophiques de Donatien Alphonse François, et du philosophe français Michel
de Foucault, qui presque trois cents ans plus tard réaffirmera quelques
positions philosophiques du Marques. Dernièrement, on prétend défendre la thèse
suivante : d’après Sade et Foucault la nature ne doit pas avoir des
qualifications éthiques car tout création de l’homme est artificielle.
Ce
qui précède peut être trouvé dans les œuvres; Dialogue entre un
prête et un moribond et Ernestine de
Marquis de Sade et Le corps utopique
de Michel Foucault. Dans un premier temps, le concept de nature sera développé,
en utilisant comme référence deux contes de Marquis de Sade et certains textes
théoriques. Le concept d’éthique sera ensuite abordé du point de vue de
Foucault, et après il sera contrasté avec la Philosophie de Sade. Enfin, il y
aura une analyse entre les positions philosophiques des deux auteurs et leur
conception de l’éthique et de la nature. Dans les paragraphes suivants, se
développera plus en profondeur comment l’homme et la nature sont toujours en
contact constant et comment la vision de la nature et de l’éthique ont provoqué
divers conditionnements de la conduite de l’homme.
Développement
Pour commencer, toute construction
humaine est conditionnée par le langage, puisque notre monde est constitué de
paroles. La réalité n’est alors qu’une construction sociale faite on- mêmes,
car on organise et classe tout ce qui est tangible selon notre point de vue.
Dans cette mesure, le mot nature a deux significations possibles. Le premier
souligne que la nature est toute la réalité matérielle dotée de lois physiques
en dehors des constructions humaines. Autre terme, indique que la signification nature désigne
un mode de comportement et des caractéristiques particulières de l’homme :
essence de chaque individ.
Selon ce qui précèd , tout ce qu’on pense
de la nature sera toujours transmis par le langage, car il est le catalyseur de
notre pensée : « (…) Sans aucun
doute, l’imagination n’est pas, en apparence, mais une des propriétés de la
nature humaine et la ressemblance un des effets de la nature » (Foucault.
1968. P78) c’est-à-dire que la conception du monde naturel est simplement une
conséquence de sa ressemblance avec le nôtre. L’homme, en dissociant ses
pulsions les plus naturelles, nie son existence même, car on ne peut pas
séparer notre passé et l’espace dans lequel on vivre depuis des milliers
d’années.
Dans cette mesure, ce que l’homme qualifie
d’antinaturel sera toujours met en doute car on apprécie toujours seront
guidées par les préjugés éthiques de chaque société. Dans le texte Ernestine de Sade on montre une jeune
femme qui n’est pas d’accord pour encadrer les impulsions passionnelles qu’elle
ressent puisqu’elle dit : « La plus haute de toutes les folies,
disait-elle, est de rougir des penchants qu’on a reçues de la nature (…) » ( 20016. p.107)
Selon ce qui précède, on ne doit pas être désapprouvés par ce que ont est ou
par nos sens, car nos pulsions passionnelles ont une genèse dans notre nature
humaine.
D’un
autre côté, la réalité physique et psychique est toujours en deuil constant,
car ces dichotomies enferment indiquent que tout ce qui est réel peut être
subjectif. Dans ce cas, la réalité palpable de notre plan englobe tout le
système de la nature, mais bien qu’elle soit apparue, on a toujours la
prétention de la nier. Cela peut être comparé à l’époque des découvertes de
Darwin, qui dans sa théorie de l’évolution on a montré d’où on vient. Dans
cette médiation, l’homme ne fait pas partie d’un empire isolé, il n’est pas un
juge de l’ordre naturel car : « L’homme ne suppose pas un régime
d’exception dans l’ordre naturel, mais tout fait partie de cette expression des
inexorables lois naturelles (…) » (Polo. p, 26. 2008)
D’un
autre point de vue, l’utopie de l’âme, à laquelle Foucault se réfère, peut être
interprétée comme un trait que l’homme a inventé pour se séparer des autres êtres
du monde puisqu’il affirme que : « (…) la plus obstinée, la plus puissante
de ces Utopies par lesquelles on efface la triste topologique du corps, c’est le
grand mythe de l’âme qu’on depuis fournit le Fond de l’histoire’occidentale »
(1966. P, 2). En d’autres termes, la nature, vue sous l’angle religieux, a
toujours occupé une place moins importante, car on considère que son existence
doit être au service de nos besoins. Dans ce sens, l’utopie de l’âme n’est plus
une évasion ou un report de la fin de chaque humain, car cette entité ne
disparaîtra jamais du contact avec le monde terrestre. Mais l’homme n’existe
pas en opposition avec la nature, car on ne peut pas on en séparer d’elle. L’utopie
de l’âme n’est qu’un exemple de la façon dont on veut on libérer du monde
animal car parce qu’on le voit comme sauvage et irrationnel
En
définitive, la nature et l’homme sont unis depuis toujours, car ce lien
transcende tout jugement ou toute construction sociale que l’homme croit. c'est-à-dire, chaque communauté a la
capacité d’adapter la réalité et cela est possible grâce au monde créé par le
langage. D’autre part, la vie de chaque personne et ses décisions sont le
produit d’instincts naturels qu’on héritons de l’évolution et ne doivent donc
pas être réprimés ni qualifiés par la collectivité. La vision antérieure de la
nature est le premier pas vers la construction de l’éthique que se développera
ensuite.
L’éthique
est une construction sociale liée à la régulation de certains comportements de
l’être humain. C’est ce travail part de ce concept car la morale est une notion
moins large et intimement subordonnée à chaque personne. Dans cette mesure,
l’éthique est l’ensemble des valeurs établies par une communauté car celles-ci
régissent le comportement et réglementent la pensée, c’est-à-dire que : « l’homme
est le seul animal qui se pose la question du devoir être de sa conduite,
c’est-à-dire de l’éthique, de sorte qu’il peut être caractérisé, en plus d’être
animal rationnel, comme animal éthique » (Blaquier. 2008. p,19) Selon ce
qui précède, les normes élaborées par un groupe sont le point de départ pour
qualifier le comportement des individus.
D’un
autre côté, dans chaque communauté les constructions sociales ont toujours
réprimé des désirs naturels, car selon lui, dans une large mesure religieux,
certains comportements ne sont pas appropriés et doivent être réglementés. En
rapport avec cela, dans l’un de ses textes, le Maquis de Sade affirme que « Ton
Dieu est une machine que tu fabriques pour servir tes Passions, et tu l’as fait
mouvoir à Leur Gré, mais qu’elle Gêne les miennes (…) » ( 2016. Sade. P,134 )
En d’autres termes, Dieu serait une construction sociale pour réguler les actes
humains en faveur d’une logique de soumission, car il indique que cet être
tout-puissant est forgé par l’homme lui-même, et son but est de servir des
intérêts personnels. Dans cette mesure, les préjugés religieux prennent comme
prétexte les valeurs éthiques, car leur intérêt principal est de créer un
sentiment de culpabilité pour des comportements, comme le désir sexuel, qui ne
sont pas étrangers à notre nature.
C’est
dans ce sens, l’éthique concentre des
directives comportementales pour que la société puisse se lier, mais parfois
ces mêmes valeurs éthiques deviennent répressives. C’est pourquoi, bien que
l’homme ait la volonté d’agir selon les normes d’un groupe social, cela ne
l’empêche pas de posséder des instincts. Par ailleurs, selon Foucault (1968),
la connaissance de l’homme, par opposition aux sciences naturelles, est toujours
subordonnée à l’éthique : « plus fondamentalement, la pensée moderne
avance dans cette direction où l’autre de l’homme doit devenir la même chose
que lui » (p,302)
Selon ce qui précèd, cet ensemble de
valeurs et de règles s’impose aux individus en utilisant diverses institutions
telles comme ; la famille, l’église, l’académie, entre autres, dont le but
est d’inhiber la conduite. En ce sens, nos vœux sont : « Créé par la nature
avec des goûts très vifs, avec des passions très fortes ; uniquement placé dans
ce monde pour m’y livrer et pour les satisfaire » ( Sade, p.130) Dans ce cas,
les préjugés éthiques et moraux d’une société marquent parfois une nette
opposition en percevant des comportements sexuels non traditionnels.Dans ce
texte de Sade, se note également qu’on signale à la nature de la corruption, seulement pour le
fait d’avoir des désirs homosexuels, lesbiennes, etc.
De
la même manière Foucault (1966) affirme que c’est le corps lui-même qui est
chargé d’entrer dans l’espace utopique, car il dépend de nos propres préjugés,
manipulés par la société, que on peut qualifier notre propre comportement :
« Alors, le corps, dans sa matérialité, dans sa Chair, serait comme le
produit de ses propres Fantasmes » ( p,4). En ce sens, l’éthique fondée sur la
répression sexuelle est engendrée dans notre propre esprit, car on est en
contact constant avec des arguments qui on persuaden et on considére comme
crédibles.
Par
rapport à ce qui précède, dans le conte Ernestine,
ce personnage prétend que son comportement lesbien ne va pas à l’encontre des
lois naturelles et que l’argument de la reproduction est étranger à la nature,
car le monde est un système auto-viable. Dans son monologue, il affirme que «
(…) il semblerait plus raisonnable de accuser la nature de bizarrerie, que ces
femmes-là de crime contre la nature, on pourtant jamais jamais cessé de les
blâmer, et sans l’Ascendant impérieux qu’eut notre sexe (…) » ( Sade, p 104.
C’est-à-dire que certains préjugés éthiques sociaux jugent l’action de l’homme,
mais ignorent que, dans le cas des relations lesbiennes, sa semence est dans la
nature puisque le désir sexuel n’est pas préfabrique
Conclusion
En conclusión, le corps faisant
partie de la nature sera toujours lié aux impulsions dont elle a hérité, dans
ce cas le désir sexuel et reproductif est simplement un besoin corporel. L’homme
dans son désir de réglementer certains comportements ‘indécents, a choisi d’imposer
certains préjugés éthiques et moraux. Dans ce cas, l’éthique est la norme que
certaines sociétés imposent pour réglementer le comportement et ainsi pour
vivre en communauté, même si cela implique d’empêcher l’homme de se développer
librement. L’un des arguments les plus utilisés pour condamner les actes
sexauls non traditionnels c’est l’argument qu’ils sont antinaturels. Mais la
réalité est que chaque pulsion sexuelle a son origine et est liée à la nature
de l’être. Nos désirs les plus profonds ont leur origine dans le monde naturel
des passions, de sorte qu’aucune norme ne doit donner de qualifications éthiques
à la nature, puisque on émerge de ses
entrailles.
Références bibliographiques
Blaquier, C
(2008) ¿Qué es la ética? Publicado
por: Academia Nacional de Ciencias Morales y Política.Buenos Aires, Argentina.
Foucault, M (1966). Le corps utopique. Conference
radiophonique sur France-Culture.
Foucault, M (1968) Les mots et les choses, une archéologie des
sciences humaines. Éditorial : Gallimard. Paris, France.
Polo, J.
(2008). Notas en torno a la Ética de
Espinosa. BAJO LA PALABRA:Revista de filosofía.Segunda época N.3 pp.61-71.
Madrid, España.
Sade, M (2016) Contes; Dialogue entre un prêtre et un moribond et
Ernestine. La Bibliothèque électronique du Québec. Collection à tous les
vents. Volumen 287: version 1.0
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